Familles monoparentales : Comment cette réalité sociétale transforme les habitudes de consommation et les stratégies des marques

Familles monoparentales : Comment cette réalité sociétale transforme les habitudes de consommation et les stratégies des marques

Famille monoparentale

Familles monoparentales :
Comment cette réalité sociétale transforme
les habitudes de consommation et les stratégies des marques !

La famille dite « traditionnelle », composée de deux adultes mariés ou non, avec ou sans enfants, n’est plus l’unique modèle de référence. En France, une famille sur quatre est aujourd’hui monoparentale, soit plus de 2,4 millions de foyers, représentant quelques 6,2 millions de personnes (parents et enfants confondus). Un chiffre qui reflète une évolution profonde : selon l’Insee, la part de ces familles est passée de 9,4 % à 25,9 % entre 1975 et 2021. Autrement dit, les familles monoparentales ne sont plus l’exception, mais une composante centrale et durable du paysage familial français.

Dans 81 % des cas, il s’agit de mères seules élevant leurs enfants. Ce mode de vie s’installe souvent dans la durée (en moyenne 5,7 ans), avec une incidence croissante sur le parcours des enfants : jusqu’à 41 % des jeunes de 17 ans vivent dans une famille monoparentale. Mais cette réalité s’accompagne aussi de fragilités économiques et sociales importantes :

• Près de 20 % des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté, contre 7 % des couples avec enfants.
• 34 % des enfants vivant avec leur mère seule ont une maman sans emploi, dont 16 % au chômage.
• Ces familles vivent plus fréquemment en logement suroccupé, synonyme de manque d’espace et de confort.

Cette nouvelle cartographie familiale impacte directement les habitudes de consommation. Elle fait émerger des attentes spécifiques, des arbitrages économiques plus serrés, mais aussi une quête de praticité, de fiabilité et de sens. Pour les marques, cette évolution est bien plus qu’un phénomène à observer : c’est un levier stratégique à activer.

Des habitudes de consommation façonnées par la débrouillardise… et l’exigence

Être parent solo, c’est jongler quotidiennement entre les rôles de chef de famille, de logisticien, de soutien émotionnel, tout en assurant la stabilité financière du foyer. Dans ce contexte, chaque décision d’achat est guidée par un impératif d’optimisation : temps, coût, utilité.
Ces familles développent ainsi des comportements d’achat agiles et futés. Elles s’informent, comparent, mutualisent. Elles privilégient les solutions qui leur font gagner du temps, allègent la charge mentale, ou réduisent les dépenses sans compromis sur la qualité.

Le digital est leur allié au quotidien : comparateurs de prix, avis clients, groupes Facebook de parents, forums d’entraide, newsletters ou comptes d’influence parentale. Elles forment une communauté active, bienveillante et solidaire, où l’entraide devient une stratégie de consommation.
Face à cette dynamique, la confiance envers les marques est essentielle. Ces familles n’ont ni le temps, ni les moyens de tester à l’aveugle. Elles attendent des propositions claires, efficaces et sécurisantes. Un terrain de jeu exigeant, mais particulièrement stimulant pour les marques soucieuses d’impact.

Des attentes claires vis-à-vis des marques

Face à ces réalités, les marques sont invitées à sortir des sentiers battus. Il ne suffit plus de proposer un bon produit : il faut comprendre les besoins profonds, répondre aux contraintes spécifiques et instaurer une relation de respect, d’écoute et de reconnaissance.

  • Une représentation authentique et inclusive

Longtemps absentes des représentations publicitaires, les familles monoparentales réclament aujourd’hui visibilité et légitimité. Fini le modèle figé de la famille nucléaire : place à la diversité réelle.

La marque de mode britannique River Island l’a bien compris avec sa campagne « This is Family », qui mettait en lumière différentes configurations familiales, dont des parents solos. Une campagne saluée pour son authenticité et sa volonté de refléter la société telle qu’elle est, sans stéréotypes.

River Island this is family
  •  Des solutions pratiques et accessibles à cette cible

Les familles monoparentales ont besoin de praticité, de souplesse et de sérénité. Les marques peuvent y répondre avec des produits multifonctionnels, des services flexibles, des offres adaptées au budget et au rythme de ces foyers.

Un exemple inspirant : en mai 2025, la Caisse d’Épargne a lancé une campagne centrée sur sa « Formule Famille », en mettant en scène une mère solo et ses trois enfants. Une représentation réaliste, touchante et valorisante, qui montre comment les outils bancaires peuvent accompagner les défis concrets des familles monoparentales.

  •  Un engagement social tangible

Enfin, les marques qui s’engagent au-delà du produit envoient un signal fort. En soutenant des initiatives solidaires, en créant des programmes dédiés ou en nouant des partenariats avec des associations, elles renforcent leur utilité sociale.

La 40e campagne des Restos du Cœur, axée notamment sur les bébés et les familles monoparentales, a souligné cette démarche. Elle rappelle que répondre aux besoins fondamentaux de ces foyers, c’est aussi renforcer le tissu social.

Les Restaurants du Cœur

L’influence parentale : un canal stratégique de confiance

Dans l’univers des familles solos, les influenceurs parentaux, et en particulier les mamans et papas solos, jouent un rôle central. Plus qu’un levier marketing, ils incarnent des récits de vie concrets, authentiques et profondément connectés à leur audience.

Sur Instagram, YouTube ou TikTok, ils partagent leurs galères, leurs bons plans, leurs astuces pour concilier éducation, budget et quotidien. Cette parole, vécue et non scriptée, inspire la confiance. Leur influence repose sur la proximité, l’émotion et la preuve par l’exemple.
Pour les marques, ces profils représentent une opportunité précieuse : celle de toucher un public engagé à travers une voix humaine, alignée avec la réalité. Mais l’enjeu n’est pas d’acheter de la visibilité : il s’agit de co-construire une relation basée sur la confiance, le respect et la pertinence.
Les collaborations les plus réussies sont celles qui reposent sur une vraie proximité de valeurs.

Par exemple :

  • Une marque de puériculture qui fait appel à une maman solo pour tester un service de location d’équipement évolutif.
  • Une enseigne de grande distribution qui co-crée une mini-série de conseils pratiques avec un influenceur papa solo.
  • Une plateforme de coaching parental qui confie à une créatrice de contenu son programme de gestion du stress parental.

En apportant des solutions concrètes, utiles et sincèrement partagées, ces campagnes participent à redonner de la visibilité et de la dignité à une parentalité souvent invisible. Et elles renforcent, dans le même temps, la dimension humaine des marques qui osent sortir des sentiers battus.

La montée des familles monoparentales n’est pas un fait social isolé : c’est une transformation profonde, durable, qui redéfinit les normes familiales, les modes de vie, et les logiques de consommation.

Pour les marques, il ne s’agit pas seulement d’adapter leur discours : il s’agit de repenser leur posture, d’écouter ces familles, de leur parler avec respect et de leur proposer des solutions concrètes. Celles qui sauront répondre à leurs attentes, avec justesse et utilité, gagneront plus qu’un segment de marché : elles gagneront une confiance précieuse, et durable.

La puériculture d’hier et d’aujourd’hui : quels changements ?

La puériculture d’hier et d’aujourd’hui : quels changements ?

Maman poussettes

La puériculture d’hier et d’aujourd’hui : quels changements ?

Avant l’ère du design et de la technologie, les produits de puériculture répondaient avant tout à une logique de robustesse, de transmission et de bon sens parental. Dans les années 80, les familles s’équipaient avec des landaus rigides, souvent lourds, non pliables, transmis d’un enfant à l’autre. Les poussettes étaient volumineuses, loin des modèles compacts d’aujourd’hui. Les soins pour bébé incluaient des talcs parfumés, des lingettes à la composition floue et des lotions aux parfums tenaces, bien loin des standards dermatologiques actuels. La couche lavable, très répandue mais jugée contraignante, dominait le quotidien des jeunes parents.

À l’époque, le matériel ne faisait pas l’objet d’un marketing émotionnel ou d’un design millimétré. Il était utilitaire, souvent mixte, sans fioritures. On allait en magasin, on écoutait les conseils des proches, et on s’en remettait à l’intuition. Pourtant, certains de ces produits “à l’ancienne” font aujourd’hui leur retour, portés par une nouvelle conscience écologique, économique et sociale. Ce passé, longtemps oublié, redevient source d’inspiration.

Les grandes évolutions du secteur : quand la puériculture devient smart, compacte et design

Depuis les années 2000, le secteur a entamé une transformation en profondeur, marquée par des innovations techniques, esthétiques et pratiques. Les landaus se sont mués en poussettes compactes, pliables à une main, transportables en bagage cabine, à l’image de la célèbre Yoyo. Les sièges auto s’installent en un clic et pivotent sur eux-mêmes, les transats s’inclinent par télécommande, les robots cuiseurs cuisinent à la vapeur les repas de bébé, et les babyphones sont désormais équipés de caméras HD, capteurs de mouvement, vision nocturne, microphones longue portée voire même d’Intelligence Artificielle.

L’essor du design a profondément modifié la relation des familles aux produits de puériculture. Fini les imprimés criards et les objets en plastique rigide : les marques misent sur les tons neutres, les formes minimalistes, les matériaux nobles ou écoresponsables comme le silicone alimentaire, le coton biologique ou le bois issu de forêts durables. La puériculture devient un segment lifestyle à part entière, à la croisée du pratique et de l’esthétique.
Ce renouvellement s’accompagne d’une logique d’innovation centrée sur l’usage : compacité, sécurité, évolutivité, légèreté. L’objet bébé ne se contente plus de “faire le job”, il s’adapte aux modes de vie urbains, au nomadisme des familles, à la recherche d’efficacité immédiate.

Les nouvelles attentes parentales : entre exigence, valeurs et confiance

Les parents de 2025 ne se contentent plus d’un bon produit : ils veulent des produits sûrs, durables, éthiques, beaux, pratiques, et dont la marque incarne des valeurs fortes. La parentalité contemporaine est marquée par une sélectivité accrue, nourrie par l’abondance d’informations, la conscience écologique, l’envie d’une consommation raisonnée et la volonté de mieux faire pour ses enfants.
Les produits “évolutifs” ont le vent en poupe : chaise haute qui suit la croissance, poussette transformable, accessoires multifonctions… Les jeunes parents s’équipent mieux, mais moins. La qualité prime sur la quantité. Cela conduit à une recomposition du marché : alors que l’offre était autrefois fragmentée entre de nombreuses marques, seules quelques références dominent aujourd’hui la confiance parentale.

Deux marques emblématiques incarnent cette évolution :

Tommee Tippee, avec des innovations phares comme la poubelle Twist & Click ou le réveil Timekeeper, propose des produits ergonomiques et fiables.
BabyBjörn, pionnière du portage physiologique et du design scandinave, a su renouveler l’image du porte-bébé en l’inscrivant dans une logique de proximité parentale et de style.

Paradoxalement, certains objets longtemps considérés comme obsolètes réapparaissent, à l’image des couches lavables, repensées pour être plus simples, plus jolies et plus efficaces. Leur retour témoigne d’une volonté de consommer autrement : moins de déchets, moins de dépenses, plus de sens.

Vers une parentalité augmentée

L’un des plus grands bouleversements récents tient dans la digitalisation du quotidien parental. Le tunnel d’achat a été entièrement repensé : listes de naissance en ligne, plateformes collaboratives, comparateurs d’avis, groupes de discussion sur Facebook, influence des créateurs de contenu spécialisés… Le parcours est désormais fluidifié, informé et communautaire.

Mais ce flux constant d’informations génère aussi une nouvelle forme de pression. Chaque décision d’achat est scrutée, commentée, évaluée. Un avis négatif viral peut fragiliser des années de confiance. Certaines marques l’ont appris à leurs dépens, tandis que d’autres, comme BabyBjörn, ont su transformer cette exigence en moteur d’innovation. Depuis plus de 50 ans, la marque adapte ses porte-bébés en suivant de près les recommandations des experts de santé. Chaque évolution répond à de nouvelles normes, garantissant des produits à la fois sûrs et conformes aux attentes actuelles des parents.

En parallèle, les canaux d’accompagnement se multiplient : webinaires, consultations en ligne, lives Instagram animés par des professionnels (pédiatres, psychomotriciens, coachs en sommeil…). Des plateformes comme Parent Épuisé ou May offrent, elles, un mélange de réassurance et d’humour dans un quotidien parfois chargé.
Le digital a également transformé l’usage des produits eux-mêmes. Cubo AI, babyphone intelligent, analyse les cycles de sommeil, les mouvements et détecte les signaux de détresse. Les balances connectées enregistrent la prise de poids, les tétées se suivent désormais par appli. Si cette parallaxe technologique facilite la gestion quotidienne, elle interroge aussi : à force d’optimiser, ne risque-t-on pas d’affaiblir le lien intuitif avec son enfant ?

Le retour du bon sens : vers une puériculture responsable et hybride

Le futur de la puériculture se dessine dans un double mouvement : d’un côté, la montée en puissance de l’IA, des objets connectés, de la personnalisation des produits ; de l’autre, un retour aux sources, à la simplicité, à la confiance dans les objets éprouvés.

Les jeunes générations de parents, en particulier les Millenials et la Gen Z, recherchent des produits à impact positif : traçables, locaux, éthiques. La marque de couches Joone, par exemple, a bâti son image sur une transparence totale, depuis la composition des couches jusqu’à l’origine des fournisseurs. D’autres, investissent dans le reconditionnement, la location ou la seconde main. L’économie circulaire devient un levier central de croissance.
Le marché de l’occasion explose : 70 % des jeunes mères préfèrent acheter en seconde main pour leur équipement bébé. Des plateformes comme Vinted, Leboncoin ou Beebs structurent ce nouvel écosystème.
Cette “hybridation” des usages redéfinit la notion même de parentalité. Plus qu’un rôle, c’est un chemin à construire, nourri par la technologie, le bon sens, la communauté et l’instinct. Les marques doivent composer avec cette complexité : offrir des produits pratiques, évolutifs, connectés, mais aussi durables, inclusifs et responsables.

En 2025, la puériculture ne se résume plus à des objets fonctionnels. Elle raconte une époque, un mode de vie, une vision du monde. L’enjeu n’est plus seulement d’équiper, mais d’accompagner sans substituer, d’aider sans remplacer le lien parental. Les marques qui réussiront sont celles qui auront su conjuguer l’efficacité technologique et la chaleur humaine, l’innovation responsable et la réassurance affective. La puériculture devient un terrain d’expression des valeurs familiales, sociétales et environnementales. Car la parentalité n’est ni un algorithme, ni une stratégie : c’est une aventure. Et les produits qui la soutiennent doivent épouser cette complexité, avec justesse, douceur, et un peu de magie.

La rentrée scolaire : un moment stratégique pour les marques qui s’adressent aux familles

La rentrée scolaire : un moment stratégique pour les marques qui s’adressent aux familles

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La rentrée scolaire : un moment stratégique pour les marques qui s’adressent aux familles 

Chaque mois de septembre, la rentrée scolaire transforme discrètement mais profondément le quotidien des familles. Bien plus qu’un simple retour à l’école, cette période est un temps de transition émotionnellement chargé : nouvelle organisation, résolutions familiales, stress logistique et espoirs de renouveau. 

Pour les marques qui s’adressent aux familles, cette période offre un levier marketing puissant, tant sur le plan émotionnel que fonctionnel. À condition de bien en comprendre les dynamiques. 

La rentrée scolaire : un miroir des émotions parentales

Après la légèreté de l’été, la rentrée des classes marque le retour à un rythme plus structuré. Elle oblige à composer avec des emplois du temps serrés, une logistique dense et une charge mentale accrue. Mais elle réveille aussi un élan sincère : celui de « mieux faire ». Mieux s’organiser, mieux manger, mieux accompagner ses enfants, mieux équilibrer sa vie familiale. 

Pour les marques, c’est une opportunité rare : celle de capter l’attention des familles à un moment où elles sont en quête de repères, de solutions et d’alliés de confiance. Il ne s’agit pas seulement de répondre à des besoins fonctionnels, mais de s’adresser aux aspirations profondes, aux doutes silencieux, aux efforts invisibles. 

Une marque qui comprend cela ne vend pas un produit. Elle propose une aide. Elle devient un soutien, une ressource, parfois même un soulagement. 

Une consommation plus raisonnée, mais toujours engagée pour la rentrée scolaire 

Selon le Baromètre OpinionWay pour Bureau Vallée, le budget moyen consacré aux fournitures scolaires s’élève à 164€, hors cartable (budgété en moyenne à 74€) et calculatrice (91€ en moyenne).  

Si la rentrée scolaire reste un pic de consommation important pour les familles, elle est désormais traversée par une volonté croissante de sobriété et de sens. 

Les familles privilégient désormais en priorité la qualité (94%), suivi du prix le plus bas (75%), la seconde main (39%), les dons (36%) ou encore la mutualisation des achats avec d’autres parents (36%). 

Cela ne signifie pas que les marques sont moins attendues. Au contraire, elles doivent faire plus avec moins : apporter de la valeur ajoutée, renforcer leur utilité perçue et montrer leur engagement. 

Certaines enseignes l’ont bien compris, à l’image de Carrefour, qui a couplé son opération « prix gelés » avec des services concrets : checklist interactive, achats groupés, applications de partage. Une communication moins frontale, mais plus en phase avec la logique émotionnelle des parents en quête de solutions, pas de sur-sollicitations. 

Une rentrée scolaire sous le signe du storytelling 

La rentrée scolaire ne se limite plus aux fournitures. Elle touche toutes les dimensions de la vie familiale et représente pour les marques une véritable opportunité de communication. Le « Back to school » s’élargit désormais à des produits et services qui facilitent l’apprentissage, mais aussi aux vêtements qui se veulent pratiques tout en restant stylés ou encore aux solutions pour des repas équilibrés et faciles à emporter.  

La rentrée scolaire c’est aussi l’organisation du quotidien : services d’aide aux devoirs, solutions de garde, applications pour gérer le planning familial ou encore des outils numériques pour renforcer le lien avec l’école.  

Enfin, elle s’inscrit dans une logique de bien-être et d’équilibre, avec des besoins en santé et vitalité, le choix d’activités extra-scolaires mais aussi la recherche de moments de détente et de partage en famille.  

Aborder la rentrée scolaire comme un moment de vie, et non comme une simple opération commerciale, permet aux marques de créer un véritable storytelling et de renforcer leur proximité avec les familles. 

La rentrée scolaire : tendances émergentes et nouvelles formes d’engagement 

Depuis plusieurs années, les marques affinent leurs stratégies. Le ton se fait plus sincère, les engagements plus visibles, la valeur d’usage mieux mise en avant. 

  • L’influence incarnée : les partenariats avec des influenceurs famille se multiplient, notamment sur Instragram et Tiktok. Des tutoriels d’organisation, des hauls de rentrée ou des routines partagées séduisent des parents en quête de repères réalistes. 
  • La consommation responsable : cartables recyclés, fournitures durables, programmes de reprise, transparence sur les matériaux. Autant d’éléments qui crédibilisent le discours des marques et les ancrent dans des valeurs contemporaines. 
  • Les solutions technologiques gagnent du terrain : les familles adoptent des solutions digitales pour simplifier leur quotidien. Gestion des plannings, achats mutualisés, suivi scolaire ou encore plateformes d’apprentissage. L’essor de l’intelligence artificielle dans l’organisation familiale et le soutien éducatif devrait s’intensifier dès la rentrée 2025. Selon le baromètre OpinionWay pour Bureau Vallée, 41% des parents de moins de 40 ans se disent prêts à utiliser l’IA pour faciliter leurs achats pour l’élaboration de la liste, la sélection des produits ou encore la comparaison des prix.  

Être présent avec justesse pour les familles, un enjeu clé pour les marques 

Certaines enseignes vont encore plus loin, en proposant des expériences hybrides, entre présence physique et activation digitale, pour recréer du lien, générer de l’engagement et enrichir la relation client. 

Les opérations dites « phygitales » (ateliers en magasin, kits personnalisables, événements familiaux relayés en ligne) répondent à ce besoin d’expérience mémorable. Elles incarnent une forme d’attention que les familles valorisent de plus en plus. 

Car c’est bien là que réside la véritable opportunité : dans la capacité des marques à se positionner comme des partenaires du quotidien, pas comme de simples vendeurs. 

La clé du succès : l’authenticité et la pertinence des marques 

La rentrée scolaire n’est pas qu’une période de consommation ; c’est un moment de transformation pour les familles. Les marques qui réussissent sont celles qui comprennent cette dimension, qui s’inscrivent dans une démarche de soutien et de compréhension des enjeux parentaux. 

Il ne s’agit plus de « vendre », mais de « servir» et d’ « accompagner ». 

Pour les marques, la rentrée est une course que l’on gagne en préparant minutieusement chaque étape. C’est le moment d’être audacieux, innovant et pertinent, en se positionnant comme un véritable partenaire des familles. 

Stratégies RP à Noël : un levier incontournable pour les marques Jeux & Jouets 

Stratégies RP à Noël : un levier incontournable pour les marques Jeux & Jouets 

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Stratégies RP à Noël : un levier incontournable pour les marques Jeux & Jouets

Chaque année, Noël s’impose comme LE rendez-vous incontournable pour les marques de jeux et jouets. Mais si les enfants trépignent d’impatience à l’idée d’ouvrir leurs cadeaux, les équipes marketing et RP, elles, sont déjà à pied d’œuvre… depuis des mois. Dans les coulisses, tout se joue bien avant l’arrivée des guirlandes : c’est le moment de bâtir une stratégie de Relations Presse capable de placer les bons produits au bon endroit, au bon moment. Car pour émerger dans les fameuses sélections cadeaux, capter l’attention des journalistes et séduire les familles, il faut bien plus qu’un simple communiqué. Décryptage d’un levier devenu essentiel avec Charlotte Sarboraria notre Directrice clientèle et experte des Relations Presse, pour faire de Noël un véritable booster de visibilité.

Pourquoi Noël est-il une période incontournable pour les marques de l’univers kids en matière de Relations Presse ?

Noël est une période cruciale pour les marques de jeux et jouets, puisqu’elle concentre près de 60% de leur chiffre d’affaires annuel. C’est la saison où tout se joue, à la fois en boutique et dans les médias ! Côté presse, les journalistes recherchent activement des idées originales et des innovations à glisser dans leurs sélections cadeaux, tandis que les parents sont en pleine recherche d’idées pour trouver le cadeau parfait pour leur enfant. Dans ce contexte, une campagne de relations presse bien orchestrée en amont permet aux marques de se démarquer, de maximiser leur visibilité et de s’imposer dans l’esprit des familles au moment le plus stratégique de l’année.

En quoi les RP Noël influencent-elles concrètement les décisions d’achat des familles ?

Elles jouent un rôle clé dans le processus d’achat des familles car elles interviennent au moment où l’attention des parents est à son maximum. En quête d’idées et d’inspirations, ces derniers sont particulièrement sensibles aux recommandations de sources qu’ils jugent fiables. Lorsqu’un produit est mis en avant dans un média de référence, il bénéficie d’une caution éditoriale forte, perçue comme objective, ce qui rassure et oriente concrètement les choix d’achat. Les campagnes RP permettent en outre de toucher les familles à travers une diversité de canaux — presse écrite, webzines, émissions TV ou radio, et même réseaux sociaux des médias — favorisant une présence répétée et cohérente dans leur quotidien. Cette répétition contribue à ancrer les marques et produits dans leur esprit au moment clé de l’achat. Chaque année, certains jouets ou jeux émergent comme des incontournables, non seulement parce qu’ils répondent à des tendances de consommation fortes, mais aussi parce qu’ils ont été relayés par les médias.

Comment notre agence accompagne-t-elle les marques dans la mise en place de campagnes RP pour Noël ?

Une campagne de relations presse pour Noël se prépare bien plus tôt qu’on ne le pense. Chez nous, la saison démarre avant même l’été. Cette anticipation stratégique permet de garantir aux marques une présence forte et pertinente dans les sélections médias de fin d’année. Mais nous savons aussi faire preuve d’agilité : lorsqu’une marque nous sollicite en dernière minute, nous sommes capables d’activer rapidement une campagne efficace, en adaptant le ciblage et les messages pour rester performants. Ce type de mobilisation express a déjà porté ses fruits.

Notre mission démarre donc dans le meilleur des cas durant le mois de juin. Nous aidons les marques à structurer leur stratégie RP en les conseillant sur la sélection des produits à fort potentiel médiatique. Nous rédigeons des outils presse sur mesure, notamment le dossier de presse Noël, conçu comme un véritable support d’inspiration. Ce dernier ne doit pas se limiter à une fonctionnalité de catalogue, il doit raconter une histoire, mettre en scène l’univers de la marque, valoriser ses jeux et jouets et capter l’intérêt des journalistes, déjà sursollicités, à travers un storytelling authentique.

Nous réalisons une veille quotidienne sur le marché du jouet, les tendances émergentes et les sujets porteurs, pour toujours proposer le bon angle au bon moment et au bon média. Cette approche proactive nous permet d’anticiper les attentes des journalistes et d’adapter nos actions avec justesse. Notre objectif final : créer le buzz bien avant le pic d’achats, afin de maximiser la visibilité des marques et leur présence dans les sélections de fin d’année.

En quoi notre spécialisation « Kids » fait-elle la différence dans les campagnes RP de Noël ?

Notre spécialisation dans l’univers Kids & Famille est un véritable levier de performance pour les campagnes RP de Noël. Elle nous permet d’activer immédiatement un réseau solide et qualifié de journalistes, déjà sensibles à cet univers. Ce lien de confiance, construit sur la durée, favorise une meilleure réactivité, une couverture plus naturelle et souvent un accès privilégié aux sélections clés de fin d’année.

Mais au-delà du réseau, c’est aussi notre compréhension des attentes des parents, des enfants, et des tendances du secteur qui fait la différence. Nous savons comment positionner un produit dans un contexte éditorial pertinent, quels arguments valoriser, et comment adapter le discours selon les cibles médias, qu’il s’agisse de presse parentale, de lifestyle, de médias jeunesse ou de supports spécialisés.

Peux-tu partager un exemple de campagne réussie ?

Il y a deux ans, nous avons été sollicités par Bandai pour orchestrer le lancement du Tamagotchi Uni, marquant le grand retour de ce compagnon interactif emblématique des années 90. Ce relancement s’est parfaitement inscrit dans une double dynamique porteuse : d’un côté, la montée en puissance des compagnons interactifs, et de l’autre, l’engouement pour les jouets « revival » qui séduisent les enfants… mais aussi les adultes nostalgiques, en particulier les « kidultes ». Notre stratégie a consisté à positionner le Tamagotchi Uni comme acteur central d’une tendance émergente, tout en capitalisant sur la puissance affective de la marque auprès des Millenials. La simultanéité avec d’autres lancements du même type (ex : Bitzee, Furby…) a d’ailleurs renforcé l’effet de tendance, rendant le sujet encore plus attractif pour les médias.

Les résultats ont été au rendez-vous :

  • Plus de 70 retombées presse en l’espace de 4 mois,
  • Une forte visibilité en télévision et en radio, avec des passages sur BFM TV, France 2, RTL, Europe 2 ou encore France Info,
  • Une couverture dans la presse écrite et digitale grand public et parentale, avec des titres tels que Les Échos, Magicmaman, Parents, Doctissimo, Cosmopolitan, Biba, Femme Actuelle…

Cette campagne nous a permis de jongler habilement entre deux univers médiatiques : celui des nouvelles tendances des jouets interactifs, et celui des produits cultes revisités. Résultat : un fort impact, un élargissement du ciblage et une excellente perception de la marque auprès de différentes générations.

Quels sont les bénéfices concrets que peut attendre une marque de jouets d’une campagne RP bien orchestrée à Noël ?

Cela permet aux marques de bénéficier d’une visibilité accrue dans les médias, d’une crédibilité renforcée et souvent un effet direct sur les ventes. Mais au-delà de ça une campagne RP bien menée peut aussi aider une marque à nouer des liens durables avec des journalistes, ce qui est précieux pour les prochains lancements ou temps forts.

Quel serait ton conseil numéro un pour réussir sa campagne RP de Noël ?

Anticiper. C’est vraiment la clé. Les rédactions commencent à préparer leurs contenus de Noël dès la rentrée, parfois même en plein été pour les magazines mensuels ou les hors-séries cadeaux. Plus une marque est prête tôt, plus elle a de chances d’intégrer les sélections les plus stratégiques.

Comment les habitudes médiatiques des enfants et adolescents ont-elles évolué à l’ère numérique ? 

Comment les habitudes médiatiques des enfants et adolescents ont-elles évolué à l’ère numérique ? 

grands-parents et enfant

Comment les habitudes médiatiques des enfants et adolescents ont-elles évolué à l’ère numérique ?

De la télévision aux réseaux sociaux, de nouvelles tendances émergent avec l’essor des technologies numériques. 

La consommation des médias chez les enfants avant l’ère du numérique 

Avant l’essor du numérique, les enfants s’informaient et se divertissaient principalement via des médias traditionnels. Dans les années 70 et 80, la radio jouait un rôle clé en tant que source d’information et de divertissement pour les plus jeunes. Des émissions jeunesse comme Salut les p’tits loups ou Les Histoires du Pince Oreille permettaient aux enfants d’écouter des contes, des chansons et des feuilletons radiophoniques. C’était un média incontournable avant que la télévision ne s’impose progressivement dans les foyers. 

Avec l’essor de la télévision dans les années 80 et 90, celle-ci devient le média dominant dans le quotidien des enfants. Des programmes comme Le Club Dorothée, Les Minikeums ou Disney Club rythmaient leurs journées, diffusés à des horaires stratégiques : le matin avant l’école, l’après-midi ou le week-end. Les chaînes spécialisées, telles que Disney Channel ou Nickelodeon, étaient les piliers d’un divertissement passif et linéaire, où les jeunes spectateurs regardaient les programmes sans possibilité de choix. 

En complément, la presse jeunesse a toujours occupé une place essentielle dans l’apprentissage et le divertissement des enfants. Les magazines pour enfants, tels que Pomme d’Api, Astrapi ou J’aime Lire, accompagnent ainsi les premiers pas des jeunes lecteurs, tandis que les bandes dessinées comme Tom-Tom et Nana, Max et Lili et plus récemment Anatole Latuile, Mortelle Adèle, Ariol… leur permettent de retrouver des héros familiers et de développer un lien affectif avec la lecture. Cet attachement aux personnages et aux histoires encourage d’ailleurs les familles à prolonger l’expérience à la maison, en abonnant leurs enfants à leurs magazines préférés. Cette diversité de médias offrait aux enfants un large choix de contenus, tout en restant encadrée par un contrôle parental fort. Les horaires de visionnage étaient limités et les contenus accessibles, filtrés par les parents, garantissant une certaine maîtrise des messages auxquels les enfants étaient exposés. Une époque où les médias se consommaient de manière plus encadrée, bien loin de la liberté offerte aujourd’hui par le numérique. 

L’impact des nouvelles technologies : l’ère du numérique et de l’interactivité

Avec l’essor d’Internet à la fin des années 90 et au début des années 2000, les habitudes médiatiques des jeunes ont profondément évolué. L’accès au web a marqué une rupture, donnant naissance aux premières plateformes en ligne comme MSN, Skyblog ou Habbo Hôtel, où les enfants et adolescents ont commencé à interagir et à produire leurs propres contenus.

L’ordinateur devient alors le premier support d’accès au numérique, avant que les smartphones et tablettes ne s’imposent dans les années 2010.

Progressivement, l’ordinateur s’impose dans les foyers, devenant un outil central pour l’apprentissage et le divertissement. Puis, l’arrivée des smartphones et tablettes, bien plus tard, a renforcé cette mutation, permettant un usage quasi permanent aux médias numériques.

Aujourd’hui, ces outils sont plus ancrés que jamais dans le quotidien des enfants. En 2024, selon une étude de l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique réalisée par Ipsos, 56% des enfants âgés de 7 à 10 ans possèdent une tablette, principalement utilisée pour regarder leurs programmes préférés. L’étude met également en évidence que 70% des enfants de 7 à 17 ans se connectent quotidiennement à Internet, illustrant un usage précoce et en constante progression du numérique. Internet s’impose désormais comme le centre de leur consommation médiatique, leur offrant un accès immédiat aux contenus, à la demande et sans contrainte de temps.

Qui plus est, les plateformes de streaming, comme YouTube, Netflix ou Disney+, ont révolutionné les habitudes. La série « Bluey » sur Disney+ est devenue un phénomène mondial, disponible dans 140 pays. Suivant l’histoire d’une famille de bouviers, elle fascine par sa simplicité et sa capacité à aider les enfants à comprendre leurs émotions. Disney prévoit même une adaptation cinématographique en 2027. Parallèlement, Netflix avait révolutionné le format en 2017 avec des dessins animés interactifs comme « L’épopée du Chat Potté » ou encore « Gaby et la maison magique », ce dernier étant prévu pour une adaptation cinématographique en 2025. Les enfants peuvent à présent choisir leur propre scénario, passant de spectateurs passifs à acteurs de leur divertissement, permettant une expérience de visionnage unique et immersive. Les algorithmes de recommandation personnalisés sur YouTube leur permettent d’explorer des contenus adaptés à leurs goûts, et basés sur leurs précédents visionnages, temps passés sur la vidéo, renforçant ainsi une consommation active et autonome. YouTube Kids, lancé il y a presque dix ans, reste un outil incontournable permettant de centraliser les contenus adaptés à une cible plus jeune, mais 2024 voit émerger des plateformes locales adaptées. C’est en juillet 2024 que le leader dans la presse jeunesse Bayard Jeunesse lance BayaM, sa nouvelle plateforme par abonnement pour enfants et adolescents. Comportant vidéo, audio, écrit, jeux, sans algorithme et avec une offre entièrement éditorialisée qui mise sur un contenu éducatif et sécurisé.

Afin de s’adapter aux nouvelles pratiques médiatiques des jeunes, Le Monde des ados a lancé une nouvelle formule combinant édition papier et plateforme numérique. Désormais, le journal propose une version hebdomadaire imprimée pour les abonnés, tandis que son site web offre un suivi quotidien de l’actualité dans un format interactif et sécurisé. « Beaucoup d’enfants n’ont pas encore accès à un smartphone, et leurs parents veulent qu’ils gardent un lien avec le papier. En parallèle, nous proposons une plateforme avec les codes des réseaux sociaux, mais dans un environnement sécurisé », explique Lise Martin, rédactrice en chef. En complément, Le Monde des ados investit WhatsApp, où sa chaîne d’actualité rassemble déjà près de 100 000 abonnés.

Parallèlement, les podcasts connaissent un essor remarquable auprès du jeune public. De plus en plus d’enfants et d’adolescents se tournent vers ces formats audios immersifs, qui offrent une alternative aux écrans tout en stimulant leur imagination. Des plateformes comme Spotify, Audible et Apple Podcasts proposent aujourd’hui des contenus adaptés aux plus jeunes, allant des histoires aux séries éducatives en passant par des émissions interactives.

Les podcasts jeunesse se démarquent comme un support privilégié pour informer et divertir les jeunes générations. En 2023, une étude réalisée par Unique Heritage Media souligne l’émergence du support audio : 67% des jeunes entre 8 et 18 ans en écoutent, que ce soit pour se distraire, s’instruire ou répondre aux demandes des établissements scolaires.

Parmi ces acteurs majeurs, Bayard Jeunesse se distingue avec 20 millions d’écoutes cumulées sur ses différentes productions. L’éditeur propose une offre variée adaptée à tous les âges, dont « La Grande Histoire de Pomme d’Api » (3-7 ans), classée en 48ème position parmi les podcasts les plus écoutés dans la catégorie Famille en janvier 2025 avec plus de 115 111 téléchargements en France, selon l’ACPM. On retrouve « Qui a inventé ? » d’Images Doc (7-12 ans), occupant la 89ᵉ position avec 47 285 téléchargements. Son catalogue s’enrichit aussi d’autres podcasts populaires, tels que « Le Club de Lulu » d’Astrapi (7-11 ans) ou encore « Petits Curieux » (7-12 ans).

Au-delà, d’autres productions audio s’imposent également comme des références auprès de ce public. C’est le cas de “Les Odyssées” ou “Toudou” de France Inter, “Une histoire et…Oli” des contes pour les 5-7 ans, permettent aux enfants d’explorer des récits captivants tout en limitant leur exposition aux écrans. Ce succès s’explique par sa flexibilité et son accessibilité, s’intégrant naturellement dans le quotidien des familles, notamment lors des trajets en voiture, avant le coucher ou en complément des temps de lecture.

 

Les influenceurs : dans le quotidien des jeunes générations  

Les influenceurs, devenus des modèles pour les jeunes générations, sont maintenant incontournables dans les habitudes médiatiques et de consommation des enfants en France. Grâce à leurs contenus engageants et à leur proximité apparente, ils influencent non seulement les tendances culturelles, mais aussi les comportements d’achat des plus jeunes.

Un exemple récent est Squeezie, pendant longtemps le Youtubeur français le plus suivi jusqu’à l’année dernière, a lancé une levée de fonds exceptionnelle pour le Secours Populaire. En mobilisant son immense communauté, il a associé son humour et sa créativité à une cause caritative, comme le montre son projet musical Hit des années 2000. Les bénéfices générés par les ventes de ces chansons ont été intégralement reversés à l’association, renforçant ainsi l’idée que les influenceurs peuvent allier divertissement et engagement social. De son côté, Marie Lopez, alias EnjoyPhoenix, a orienté son contenu vers des sujets écologiques, devenant une voix importante dans la lutte contre la surconsommation. Elle a été parmi les premières à refuser les dotations excessives de marques pour sensibiliser à la réduction des déchets et promouvoir une consommation plus responsable. Son approche inspire de nombreuses jeunes filles à adopter des habitudes durables et respectueuses de l’environnement. Dans le même esprit, des créateurs comme HugoDécrypte captivent les jeunes adolescents en simplifiant des sujets complexes comme le climat ou la politique, tout en leur apprenant à exercer un regard critique sur les informations qu’ils consomment. Ce type de contenu éducatif, accessible et bien structuré, joue un rôle crucial dans l’éducation médiatique et la sensibilisation des jeunes à des enjeux majeurs.

Toutefois, l’essor des partenariats avec les influenceurs et créateurs de contenus soulève des questions éthiques. La frontière entre le contenu divertissant et la publicité devient de plus en plus floue, notamment avec l’augmentation des contenus sponsorisés non signalés de manière transparente. Ce flou est particulièrement préoccupant pour les jeunes audiences, souvent moins aptes à distinguer un partenariat commercial d’un avis authentique. En conséquence, les régulateurs, tels que l’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité dont Com&Kids est membre, ont renforcé les règles encadrant les collaborations, exigeant que les mentions légales soient clairement visibles pour garantir une transparence totale.

Cela démontre que les influenceurs occupent un rôle ambivalent : d’un côté, ils représentent une opportunité unique pour engager les jeunes générations sur des causes importantes, comme l’écologie ou la solidarité ; de l’autre, leur puissance médiatique soulève des enjeux éthiques et nécessite une régulation stricte pour leur jeune audience.

Tendances futures : quels médias pour les enfants de demain ?

L’évolution des technologies numériques annonce des innovations prometteuses :

Réalité augmentée (AR) et virtuelle (VR) :

En 2025, les jeux VR adaptés aux enfants redéfinissent l’apprentissage en mêlant immersion et interactivité. Par exemple, des jeux comme Titans of Space permettent aux enfants d’explorer le système solaire dans un environnement simulé, tandis que Reading World VR propose des aventures interactives pour apprendre à lire de manière ludique. Cependant, la participation des parents est essentielle pour garantir une expérience sécurisée et bénéfique. Par ailleurs, des outils de contrôle parental intégrés aux casques VR permettent de restreindre l’accès à des contenus inappropriés.

Intelligence artificielle (IA) :

Les assistants vocaux comme Amazon Alexa Kids, disponibles en France depuis 2022, montrent déjà comment l’intelligence artificielle peut s’adapter aux besoins spécifiques des enfants. Avec des réponses adaptées à leur âge, des jeux éducatifs et des récits interactifs, Alexa Kids contribue à enrichir leur expérience numérique en toute sécurité.

Sécurité en ligne accrue :

La protection des enfants en ligne reste un défi majeur. C’est pourquoi l’Union européenne travaille activement à travers des initiatives comme la Stratégie BIK+ (Better Internet for Kids) pour collaborer avec les géants technologiques et renforcer les mesures de sécurité. Par exemple, la loi française SREN (Sécuriser et réguler l’espace numérique), adoptée en mai 2024, impose des sanctions aux plateformes qui ne respectent pas les restrictions d’âge ou n’éliminent pas les contenus inappropriés. Instagram, de son côté, a lancé les “Comptes Ado” une initiative visant à protéger les jeunes utilisateurs en intégrant automatiquement des restrictions adaptées à leur âge. Ce dispositif limite les interactions avec des inconnus, restreint l’accès à certains contenus sensibles et impose des paramètres de confidentialité renforcés. De plus, les moins de 16 ans doivent obtenir l’autorisation parentale pour modifier ces protections, permettant ainsi aux familles de mieux encadrer l’utilisation des réseaux sociaux. Ces mesures s’inscrivent dans une volonté plus large de sécuriser l’expérience numérique des plus jeunes et d’apaiser les inquiétudes des parents face à l’hyperconnexion.

 

Conclusion 

L’évolution des technologies a profondément transformé la consommation médiatique des enfants et des adolescents, offrant des expériences immersives, interactives et éducatives. Cependant, cette révolution numérique s’accompagne de défis majeurs, notamment en matière de protection en ligne, de transparence et d’éthique. Entre streaming, podcasts et réseaux sociaux, les médias jeunesse évoluent pour s’adapter aux usages d’une génération ultra-connectée, tout en préservant leur mission éducative.

L’enjeu pour les parents, éducateurs et régulateurs est désormais d’encadrer cette hyperconnexion tout en garantissant un équilibre entre innovation et sécurité, afin de permettre aux jeunes générations de tirer pleinement parti des opportunités qu’offrent ces nouveaux médias, tout en préservant leur bien-être.

Les grands-parents, acteurs clés du marché de la jeunesse

Les grands-parents, acteurs clés du marché de la jeunesse

grands-parents et enfant

Les grands-parents, acteurs clés du marché de la jeunesse

Avec le recul de l’âge auquel les femmes ont leur premier enfant, l’augmentation de l’espérance de vie et la baisse de la natalité, le statut de grand-parent a profondément changé allant de figures d’autorité et de soutient à pilier intégré à la famille moderne.

Cette évolution, visible dans de nombreuses sphères, se révèle particulièrement marquée dans le secteur des enfants et des jouets, où leur impact économique et relationnel est crucial. Aujourd’hui, ces derniers ne sont plus seulement des soutiens familiaux, mais également des acteurs économiques influents, jouant un rôle déterminant dans les dynamiques du secteur jeunesse.

Grands-parents : un rôle au-delà du soutien

Les valeurs traditionnelles patriarcales qui régissaient la famille ont cédé la place à des valeurs de partage et de complicité entre les grands-parents et leurs petits-enfants. L’intergénérationnalité et le besoin de transmission se montrent de plus en plus importants pour les séniors.

Les grands-parents apportent également un soutien financier important. Près des deux tiers ont offert ou anticipé une aide financière pour alléger les contraintes budgétaires des jeunes parents. Leurs dépenses concernent principalement l’alimentation, les jouets, les cadeaux, le transport et les loisirs. Ils ne se contentent plus de soutenir leurs familles de manière occasionnelle. Ils sont devenus des acteurs indispensables dans le quotidien des jeunes générations, tant par leur présence physique que par leur aide financière. Ces informations, issues de l’étude de l’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations, montrent également que 83 % des grands-parents admettent dépenser davantage lorsqu’ils s’occupent de leurs petits-enfants. Cette générosité se traduit par un budget annuel moyen de 1 650 €. Durant les vacances, ce montant peut augmenter considérablement, englobant les sorties, l’alimentation et les cadeaux. Ces efforts contribuent directement au bien-être des enfants, tout en allégeant la charge des parents.

Si les grands-parents sont généreux, leur rôle économique n’est pas exempt de défis. Près de 57 % des grands-parents avouent dépasser leur budget pour faire plaisir à leurs petits-enfants. Cette dépense supplémentaire se justifie par leur volonté de transmettre des valeurs et de renforcer les liens affectifs.

Les dépenses se répartissent de manière significative :

  • 390 € pour les transports, souvent liés aux visites ou aux activités avec les petits-enfants.
  • 293 € pour les jouets et cadeaux, avec une préférence pour les articles éducatifs.
  • 148 € pour l’habillement, privilégiant souvent des marques éthiques.

Malgré ces montants, certains grands-parents adoptent des stratégies pour optimiser leur budget.

L’épanouissement mutuel des grands-parents et des petits-enfants à travers ces échanges démontre que leur rôle va bien au-delà de l’apport financier. Ils deviennent des repères affectifs et des figures de transmission, indispensables dans le développement émotionnel des enfants.

L’évolution des comportements de consommation chez les grands-parents

L’investissement des grands-parents dans la vie de leurs petits-enfants s’illustre également par leurs choix de consommation, souvent guidés par un souci de qualité et de responsabilité. Une enquête Ipsos montre que 36 % des grands-parents achètent davantage de produits bio lorsqu’ils cuisinent pour leurs petits-enfants, et 37 % privilégient les produits locaux. Ces choix traduisent une volonté de transmettre des habitudes de consommation saines et respectueuses de l’environnement. Cette démarche s’étend aux achats de jouets. Les grands-parents, soucieux du développement intellectuel et émotionnel des enfants, optent souvent pour des jeux éducatifs ou collaboratifs.

Ces objets permettent d’allier apprentissage et plaisir, renforçant à la fois les compétences des enfants et les liens familiaux. L’investissement des grands-parents ne se limite pas aux biens matériels. En effet, Ipsos en partenariat avec l’Observatoire E.Leclerc des nouvelles consommations, publies que 80 % des grands-parents déclarent être prêts à dépenser davantage pour offrir des expériences culturelles ou éducatives à leurs petits-enfants selon l’enquête. Ces activités, comme les sorties au musée, les ateliers créatifs ou les spectacles, constituent autant d’occasions de transmettre des valeurs et de renforcer les relations intergénérationnelles.

Devenir grands-parents déclenche souvent de nouveaux comportements de consommation. Comme le souligne l’étude récente The Senior List sur ce sujet, 63 % des grands-parents ont découvert de nouvelles marques après la naissance de leurs petits-enfants, plaçant le fait de devenir grand parent comme évènement changeant profondément la personne concernée. Ils sont également très attentifs à la composition des produits, avec 83 % d’entre eux scrutant les étiquettes pour s’assurer de la qualité et de la sécurité des produits.

Une dynamique intergénérationnelle enrichissante

Au-delà de ces aspects matériels, les interactions entre grands-parents et petits-enfants jouent un rôle central dans l’équilibre familial. D’après une étude américaine réalisée par The Senior List, citée par Parents.fr, 75 % des grands-parents jugent le temps passé avec leurs petits-enfants comme la forme d’aide la plus gratifiante. Ces moments de complicité permettent de transmettre des traditions, de renforcer les valeurs familiales et de partager des enseignements de vie.

L’arrivée d’un petit-enfant chamboule souvent les rythmes de vie des grands-parents. Toujours selon l’Institut E. Leclerc, 61 % des grands-parents déclarent que la naissance de leur premier petit-enfant a significativement modifié leur quotidien. Malgré cela, 37 % d’entre eux estiment que leurs enfants ne leur confient pas assez souvent leurs petits-enfants.

Les grands-parents se montrent surtout très soucieux de bien faire, selon la psychologue Marie-Françoise Fuchs. Ils ont une forte volonté de séduction envers leurs petits-enfants, ce qui peut parfois provoquer des conflits avec les parents. Cette dynamique reflète leur désir d’affirmer leur indépendance dans la relation avec leurs petits-enfants.

Les grands-parents : une cible stratégique pour les marques

Les marques ont bien compris l’importance des grands-parents en tant que cible. Elles adaptent leurs stratégies marketing en mettant en avant des valeurs comme la durabilité, la transmission et l’authenticité, répondant ainsi à leurs attentes spécifiques. Les campagnes axées sur les produits bio ou fabriqués localement rencontrent un franc succès auprès de cette audience exigeante et connectée. Les jouets interactifs, les articles axés sur la sécurité ou encore les produits éco-responsables suscitent particulièrement leur intérêt. En valorisant des produits éthiques, sûrs et durables, les marques répondent non seulement aux besoins des grands-parents, mais aussi à leur désir de transmettre des valeurs positives aux jeunes générations.

De plus, l’attachement des grands-parents aux expériences de qualité ouvre la voie à des initiatives marketing innovantes. Les marques investissent dans des expériences immersives, comme des ateliers en magasin ou des animations, qui renforcent l’engagement émotionnel de cette cible. Ces événements permettent également de consolider leur rôle de prescripteurs d’achat en favorisant des moments de partage avec leurs petits-enfants.

Cette implication croissante des grands-parents dans la vie de leurs petits-enfants s’accompagne d’une adoption accrue des outils numériques. Ce virage numérique leur permet de devenir des prescripteurs d’achat influents, en particulier grâce aux plateformes en ligne où ils peuvent explorer, comparer et commander des produits répondant aux besoins spécifiques des enfants. Les marques exploitent cet engouement pour le digital en développant des contenus pédagogiques et interactifs, tels que des guides d’achat dédiés ou des tutoriels mettant en avant les bénéfices de leurs produits pour le développement des enfants.

Les grands-parents représentent aujourd’hui une clientèle stratégique dans le secteur des enfants, offrant aux marques une opportunité unique de répondre à leurs attentes en matière de qualité, sécurité et durabilité tout en consolidant leur place dans les foyers. En misant sur cette audience, les entreprises participent non seulement au renforcement des liens familiaux, mais également à l’épanouissement des jeunes générations.

Les grands-parents : piliers de la consommation intergénérationnelle

Les grands-parents sont devenus des acteurs essentiels dans la consommation liée à la jeunesse, transformant à la fois les dynamiques familiales et les marchés dédiés aux enfants. Leur rôle a évolué de simples soutiens affectifs à prescripteurs d’achat influents, portés par leur désir de partager des moments privilégiés avec leurs petits-enfants et leur capacité à s’adapter aux nouvelles technologies et tendances. Cette évolution souligne leur générosité, leur engagement affectif et leur position de transmetteurs de valeurs, les plaçant au cœur des stratégies des marques. Pour les entreprises de jouets et de puériculture, s’adresser à ce public représente une opportunité unique de répondre à leurs attentes en matière de qualité, sécurité et durabilité, tout en valorisant leur rôle intergénérationnel. En les intégrant pleinement dans leurs démarches, les marques peuvent renforcer les liens familiaux et accompagner l’épanouissement des jeunes générations.

 

Source :

*Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations en partenariat avec IPSOS

* Grandparents Spend an Average of $4,000 a Year on Grandkids, The Senior List,